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L'Australie : Sydney


Souvenirs en Technicolor





En débarquant à Sydney après plus de vingt-quatre heures de vol, ma première impression de ce pays, c’était qu’il s’agissait d’une Angleterre exotique, lumineuse, tropicale. Un soleil éblouissant resplendissait sur le port. Dans l’étourdissement du décalage horaire, les couleurs me semblaient plus vives.





Je ne sais pas si c’était l’architecture, les gens, ou si c’était à cause de la culture des pubs qui avait été préservée outre-mer, mais j’avais les rues de Londres à l’esprit pendant que j’explorais le centre-ville de Sydney. Je voyais des colonnes grecques et des musées imposants. Je remarquais les statues dans les parcs, et j’avais du mal à croire que je me trouvais à des milliers de kilomètres de l’Europe. Qu’une grande partie de ce que je voyais là avait été importé de si loin, il y a si longtemps, à une époque où l’on croyait pouvoir planter un drapeau dans le sol et recommencer à neuf.






Je crois que mon étonnement venait aussi surtout du fait que je ne m’attendais pas à voir, dans le pays du surf et des backpackers, autant de gens se promener en costume-cravate d’un air aussi pressé. J’ai découvert que l’Australie était aussi le pays des pauses cafés, particulièrement à Melbourne, où la culture du cappuccino, de l’espresso macchiato et du caffè ristretto est particulièrement développée.





Je me suis assise à l’ombre pour regarder le fameux opéra en forme de mouchoir usagé, et tout autour de moi, des hommes et des femmes d’affaires mangeaient des sushis en forme de burritos sur l’herbe, près des quais, pendant leur pause déjeuner. J’étais heureuse, oui : et dépaysée.


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